Synopsis
Sorti en 2024, « The Fall Guy » par David Leitch s’aventure entre Action, Comédie, Romance avec une ambition assumée : raconter une histoire qui se joue autant dans les regards que dans les silences. En 127 minutes, le film installe son décor, dessine ses personnages et laisse la tension s’installer sans jamais céder au pur didactisme. Après avoir quitté le métier un an plus tôt, Colt Seavers, cascadeur, reprend du service lorsque la vedette d'un grand film de studio disparaît soudainement.
Alors que le mystère autour de l'acteur disparu s'épaissit, Colt se retrouve bientôt pris au piège d'un sinistre complot qui le pousse au bord d'une chute plus dangereuse que n'importe quelle cascade.
Aux côtés de la caméra, on retrouve Ryan Gosling, Emily Blunt, Aaron Taylor-Johnson, Hannah Waddingham… et d’autres visages qui complètent un ensemble solide. Sans en dire plus sur ses retournements, « The Fall Guy » s’en tient à l’essentiel : un fil narratif qui avance et des personnages qui révèlent, chemin faisant, ce qui les anime. Oui, on pense par moments à certains classiques — clin d’œil aux cinéphiles — mais le film trace sa propre voie.
Le récit privilégie l’ellipse quand il le faut et s’autorise parfois des détours qui éclairent l’intime. La mise en place reste lisible, les enjeux se déplient sans effets de manche, et la géographie émotionnelle des personnages se précise au fil des scènes. Rien ici ne cherche l’explication totale — l’histoire préfère avancer au rythme des révélations — et c’est aussi ce qui lui donne sa respiration.
Casting
- Réalisation : David Leitch
- Avec : Ryan Gosling, Emily Blunt, Aaron Taylor-Johnson, Hannah Waddingham, Teresa Palmer, Stephanie Hsu
Critique
Critique — The Fall Guy
Dans ce long métrage, la mise en scène s’impose par sa clarté et son sens du cadre. Le récit, sans bavardage, avance avec une énergie contrôlée : le film privilégie la lisibilité et la précision du geste. Les acteurs trouvent une vraie cohérence de jeu ; on pense parfois à des modèles du genre, mais l’œuvre affirme son propre tempérament.
Côté chiffres, le box-office s’annonce solide : l’attente autour du titre, la puissance marketing et le retour du public en salle laissent espérer des recettes confortables. On y voit une proposition commerciale assumée, mais qui garde une identité esthétique, ce qui n’est pas si courant.
Le montage respire, la musique appuie sans envahir. Quelques audaces visuelles apportent du relief, sans détourner du récit. La photographie, souvent chaleureuse, valorise les textures et les visages : on ressent un plaisir de cinéma simple et direct.
Au final, The Fall Guy confirme que le divertissement peut encore conjuguer efficacité et regard d’auteur. Pas de révolution, mais une vraie tenue – suffisamment pour marquer l’année 2024.