Synopsis

Sorti en 2024, « Vice-versa 2 » par Kelsey Mann s’aventure entre Animation, Aventure, Comédie avec une ambition assumée : raconter une histoire qui se joue autant dans les regards que dans les silences. En 97 minutes, le film installe son décor, dessine ses personnages et laisse la tension s’installer sans jamais céder au pur didactisme. Riley, adolescente depuis peu, au moment où le Quartier Cérébral se voit contraint de être démoli pour faire place à un événement totalement inattendu : de nouvelles Émotions ! Joie, Tristesse, Colère, Peur et Dégoût, qui ont longtemps su contrôler les choses avec succès, ne savent pas comment réagir à l'arrivée d'Anxiété.

Et il semblerait qu'elle ne soit pas seule.

Elle est venue accompagnée d'Embarras, Envie et Ennui. Aux côtés de la caméra, on retrouve Amy Poehler, Maya Hawke, Kensington Tallman, Liza Lapira… et d’autres visages qui complètent un ensemble solide. Sans en dire plus sur ses retournements, « Vice-versa 2 » s’en tient à l’essentiel : un fil narratif qui avance et des personnages qui révèlent, chemin faisant, ce qui les anime.

Oui, on pense par moments à certains classiques — clin d’œil aux cinéphiles — mais le film trace sa propre voie. Le récit privilégie l’ellipse quand il le faut et s’autorise parfois des détours qui éclairent l’intime. La mise en place reste lisible, les enjeux se déplient sans effets de manche, et la géographie émotionnelle des personnages se précise au fil des scènes.

Rien ici ne cherche l’explication totale — l’histoire préfère avancer au rythme des révélations — et c’est aussi ce qui lui donne sa respiration.

Casting

  • Réalisation : Kelsey Mann
  • Avec : Amy Poehler, Maya Hawke, Kensington Tallman, Liza Lapira, Tony Hale, Lewis Black

Critique

Critique — Inside Out 2

Dans ce long métrage, la mise en scène s’impose par sa clarté et son sens du cadre. Le récit, sans bavardage, avance avec une énergie contrôlée : le film privilégie la lisibilité et la précision du geste. Les acteurs trouvent une vraie cohérence de jeu ; on pense parfois à des modèles du genre, mais l’œuvre affirme son propre tempérament.

Côté chiffres, le box-office s’annonce solide : l’attente autour du titre, la puissance marketing et le retour du public en salle laissent espérer des recettes confortables. On y voit une proposition commerciale assumée, mais qui garde une identité esthétique, ce qui n’est pas si courant.

Le montage respire, la musique appuie sans envahir. Quelques audaces visuelles apportent du relief, sans détourner du récit. La photographie, souvent chaleureuse, valorise les textures et les visages : on ressent un plaisir de cinéma simple et direct.

Au final, Inside Out 2 confirme que le divertissement peut encore conjuguer efficacité et regard d’auteur. Pas de révolution, mais une vraie tenue – suffisamment pour marquer l’année 2024.