Synopsis
Sorti en 2024, « Deadpool & Wolverine » par Shawn Levy s’aventure entre Action, Comédie, Science-Fiction avec une ambition assumée : raconter une histoire qui se joue autant dans les regards que dans les silences. En 128 minutes, le film installe son décor, dessine ses personnages et laisse la tension s’installer sans jamais céder au pur didactisme. Un Wade Wilson désabusé s'abrutit de travail dans le civil.
Sa vie de mercenaire moralement flexible, Deadpool, est derrière lui. Mais quand son monde est menacé d'anéantissement, il accepte à contrecœur de reprendre le flambeau, et de convaincre un Wolverine non moins contre-cœureux… contre-cordial ? Contre-cardiaque ? Il se voit contraint de le convaincre de…
ah, laisse tomber, va voir le film. Un synopsis, c'est débile. Mais entends l'avertissement : des flashs lumineux dans l'image pourraient affecter les spectateurs photosensibles.
Aux côtés de la caméra, on retrouve Ryan Reynolds, Hugh Jackman, Emma Corrin, Matthew Macfadyen… et d’autres visages qui complètent un ensemble solide. Sans en dire plus sur ses retournements, « Deadpool & Wolverine » s’en tient à l’essentiel : un fil narratif qui avance et des personnages qui révèlent, chemin faisant, ce qui les anime. Oui, on pense par moments à certains classiques — clin d’œil aux cinéphiles — mais le film trace sa propre voie.
Le récit privilégie l’ellipse quand il le faut et s’autorise parfois des détours qui éclairent l’intime.
La mise en place reste lisible, les enjeux se déplient sans effets de manche, et la géographie émotionnelle des personnages se précise au fil des scènes. Rien ici ne cherche l’explication totale — l’histoire préfère avancer au rythme des révélations — et c’est aussi ce qui lui donne sa respiration.
Casting
- Réalisation : Shawn Levy
- Avec : Ryan Reynolds, Hugh Jackman, Emma Corrin, Matthew Macfadyen, Dafne Keen, Jon Favreau
Critique
Critique — Deadpool & Wolverine
Dans ce long métrage, la mise en scène s’impose par sa clarté et son sens du cadre. Le récit, sans bavardage, avance avec une énergie contrôlée : le film privilégie la lisibilité et la précision du geste. Les acteurs trouvent une vraie cohérence de jeu ; on pense parfois à des modèles du genre, mais l’œuvre affirme son propre tempérament.
Côté chiffres, le box-office s’annonce solide : l’attente autour du titre, la puissance marketing et le retour du public en salle laissent espérer des recettes confortables. On y voit une proposition commerciale assumée, mais qui garde une identité esthétique, ce qui n’est pas si courant.
Le montage respire, la musique appuie sans envahir. Quelques audaces visuelles apportent du relief, sans détourner du récit. La photographie, souvent chaleureuse, valorise les textures et les visages : on ressent un plaisir de cinéma simple et direct.
Au final, Deadpool & Wolverine confirme que le divertissement peut encore conjuguer efficacité et regard d’auteur. Pas de révolution, mais une vraie tenue – suffisamment pour marquer l’année 2024.