Synopsis

Sorti en 2024, « Beetlejuice Beetlejuice » par Tim Burton s’aventure entre Horreur, Comédie, Fantastique avec une ambition assumée : raconter une histoire qui se joue autant dans les regards que dans les silences. En 105 minutes, le film installe son décor, dessine ses personnages et laisse la tension s’installer sans jamais céder au pur didactisme. À la suite d'une tragédie familiale inattendue, trois générations de la famille Deetz rentrent dans leur maison à Winter River, toujours hantée par Beetlejuice.

Là-bas, Lydia voit sa vie prendre un nouveau tournant lorsque Astrid, sa fille en plein âge rebelle, découvre la mystérieuse maquette de la ville et que le portail vers l'au-delà s'ouvre accidentellement.

Les ennuis se rapprochent des deux royaumes, et ce n'est qu'une question de temps avant que quelqu'un ne prononce le nom de Beetlejuice trois fois et que ce démon malicieux revienne pour semer le chaos sur son passage. Aux côtés de la caméra, on retrouve Michael Keaton, Winona Ryder, Catherine O'Hara, Jenna Ortega… et d’autres visages qui complètent un ensemble solide. Sans en dire plus sur ses retournements, « Beetlejuice Beetlejuice » s’en tient à l’essentiel : un fil narratif qui avance et des personnages qui révèlent, chemin faisant, ce qui les anime.

Oui, on pense par moments à certains classiques — clin d’œil aux cinéphiles — mais le film trace sa propre voie.

Le récit privilégie l’ellipse quand il le faut et s’autorise parfois des détours qui éclairent l’intime. La mise en place reste lisible, les enjeux se déplient sans effets de manche, et la géographie émotionnelle des personnages se précise au fil des scènes. Rien ici ne cherche l’explication totale — l’histoire préfère avancer au rythme des révélations — et c’est aussi ce qui lui donne sa respiration.

Casting

  • Réalisation : Tim Burton
  • Avec : Michael Keaton, Winona Ryder, Catherine O'Hara, Jenna Ortega, Justin Theroux, Willem Dafoe

Critique

Critique — Beetlejuice Beetlejuice

Dans ce long métrage, la mise en scène s’impose par sa clarté et son sens du cadre. Le récit, sans bavardage, avance avec une énergie contrôlée : le film privilégie la lisibilité et la précision du geste. Les acteurs trouvent une vraie cohérence de jeu ; on pense parfois à des modèles du genre, mais l’œuvre affirme son propre tempérament.

Côté chiffres, le box-office s’annonce solide : l’attente autour du titre, la puissance marketing et le retour du public en salle laissent espérer des recettes confortables. On y voit une proposition commerciale assumée, mais qui garde une identité esthétique, ce qui n’est pas si courant.

Le montage respire, la musique appuie sans envahir. Quelques audaces visuelles apportent du relief, sans détourner du récit. La photographie, souvent chaleureuse, valorise les textures et les visages : on ressent un plaisir de cinéma simple et direct.

Au final, Beetlejuice Beetlejuice confirme que le divertissement peut encore conjuguer efficacité et regard d’auteur. Pas de révolution, mais une vraie tenue – suffisamment pour marquer l’année 2024.