Synopsis

Sorti en 2024, « Moi, moche et méchant 4 » par Chris Renaud s’aventure entre Familial, Comédie, Animation avec une ambition assumée : raconter une histoire qui se joue autant dans les regards que dans les silences. En 95 minutes, le film installe son décor, dessine ses personnages et laisse la tension s’installer sans jamais céder au pur didactisme. Gru, Lucy et les filles, Margo, Édith et Agnès accueillent le petit dernier de la famille, Gru Junior, qui mble n’avoir qu’une passion : faire tourner son père en bourrique.

Mais Gru est confronté à un nouvel ennemi, Maxime Le Mal, qui avec l’aide de sa petite amie, la fatale Valentina, va obliger toute la famille à fuir.

Aux côtés de la caméra, on retrouve Steve Carell, Kristen Wiig, Will Ferrell, Sofía Vergara… et d’autres visages qui complètent un ensemble solide. Sans en dire plus sur ses retournements, « Moi, moche et méchant 4 » s’en tient à l’essentiel : un fil narratif qui avance et des personnages qui révèlent, chemin faisant, ce qui les anime. Oui, on pense par moments à certains classiques — clin d’œil aux cinéphiles — mais le film trace sa propre voie.

Le récit privilégie l’ellipse quand il le faut et s’autorise parfois des détours qui éclairent l’intime. La mise en place reste lisible, les enjeux se déplient sans effets de manche, et la géographie émotionnelle des personnages se précise au fil des scènes. Rien ici ne cherche l’explication totale — l’histoire préfère avancer au rythme des révélations — et c’est aussi ce qui lui donne sa respiration.

Casting

  • Réalisation : Chris Renaud
  • Avec : Steve Carell, Kristen Wiig, Will Ferrell, Sofía Vergara, Miranda Cosgrove, Dana Gaier

Critique

Critique — Despicable Me 4

Despicable Me 4 s’inscrit dans la production 2024 avec une proposition claire : conjuguer efficacité de mise en scène et lisibilité du récit. Sans surenchère, le film privilégie la tenue du cadre et l’évidence du montage. Les enjeux dramatiques restent lisibles, la narration avance avec une énergie contrôlée, et l’on sent un vrai sens du tempo : les séquences respirent, les respirations ne cassent jamais l’élan.

La mise en scène choisit la précision plutôt que le geste spectaculaire à tout prix. Le décor est exploité avec soin, la photographie joue sur des contrastes nets ; la musique accompagne sans étouffer. Côté jeu, les comédiens trouvent la bonne mesure : pas d’effets inutiles, une direction d’acteurs qui reste au service des trajectoires.

Sur le terrain chiffré, la sortie a tout d’une valeur sûre : intérêt du public, visibilité marketing et capital de marque contribuent à une ouverture solide. On n’est pas dans l’événement surprise, mais dans la confirmation d’un savoir-faire industriel capable de parler au grand public.

Au-delà du bruit ambiant, Despicable Me 4 rappelle qu’un divertissement peut viser juste : un récit propre, des options visuelles cohérentes, et quelques saillies qui donnent du relief. Rien de révolutionnaire, mais une tenue qui honore le format. Dans une année 2024 déjà chargée, c’est une pièce qui compte et qui, surtout, se revoit avec plaisir.