Synopsis

Sorti en 2024, « Sans un bruit : Jour 1 » par Michael Sarnoski s’aventure entre Horreur, Science-Fiction, Thriller avec une ambition assumée : raconter une histoire qui se joue autant dans les regards que dans les silences. En 99 minutes, le film installe son décor, dessine ses personnages et laisse la tension s’installer sans jamais céder au pur didactisme. Alors que Samira rentre à New York, son simple voyage se transforme en cauchemar suite à l’attaque de mystérieuses créatures attirées par le son.

Accompagnée de son chat Frodon et d'un allié inattendu, Samira se lance dans un voyage périlleux à travers une ville où règne le silence.

Pour rester en vie, sa seule solution est de ne faire aucun bruit. Aux côtés de la caméra, on retrouve Lupita Nyong'o, Joseph Quinn, Alex Wolff, Djimon Hounsou… et d’autres visages qui complètent un ensemble solide. Sans en dire plus sur ses retournements, « Sans un bruit : Jour 1 » s’en tient à l’essentiel : un fil narratif qui avance et des personnages qui révèlent, chemin faisant, ce qui les anime.

Oui, on pense par moments à certains classiques — clin d’œil aux cinéphiles — mais le film trace sa propre voie. Le récit privilégie l’ellipse quand il le faut et s’autorise parfois des détours qui éclairent l’intime. La mise en place reste lisible, les enjeux se déplient sans effets de manche, et la géographie émotionnelle des personnages se précise au fil des scènes.

Rien ici ne cherche l’explication totale — l’histoire préfère avancer au rythme des révélations — et c’est aussi ce qui lui donne sa respiration.

Casting

  • Réalisation : Michael Sarnoski
  • Avec : Lupita Nyong'o, Joseph Quinn, Alex Wolff, Djimon Hounsou, Eliane Umuhire, Takunda Khumalo

Critique

Critique — Sans un bruit : Jour 1

Dans ce long métrage, la mise en scène s’impose par sa clarté et son sens du cadre. Le récit, sans bavardage, avance avec une énergie contrôlée : le film privilégie la lisibilité et la précision du geste. Les acteurs trouvent une vraie cohérence de jeu ; on pense parfois à des modèles du genre, mais l’œuvre affirme son propre tempérament.

Côté chiffres, le box-office s’annonce solide : l’attente autour du titre, la puissance marketing et le retour du public en salle laissent espérer des recettes confortables. On y voit une proposition commerciale assumée, mais qui garde une identité esthétique, ce qui n’est pas si courant.

Le montage respire, la musique appuie sans envahir. Quelques audaces visuelles apportent du relief, sans détourner du récit. La photographie, souvent chaleureuse, valorise les textures et les visages : on ressent un plaisir de cinéma simple et direct.

Au final, A Quiet Place: Day One confirme que le divertissement peut encore conjuguer efficacité et regard d’auteur. Pas de révolution, mais une vraie tenue – suffisamment pour marquer l’année 2024.