Synopsis
Sorti en 2024, « La Planète des singes : Le Nouveau Royaume » par Wes Ball s’aventure entre Science-Fiction, Aventure, Action avec une ambition assumée : raconter une histoire qui se joue autant dans les regards que dans les silences. En 145 minutes, le film installe son décor, dessine ses personnages et laisse la tension s’installer sans jamais céder au pur didactisme. Plusieurs générations après le règne de César, les singes ont définitivement pris le pouvoir.
Les humains, quant à eux, ont régressé à l'état sauvage et vivent en retrait.
Alors qu'un nouveau chef tyrannique construit peu à peu son empire, un jeune singe entreprend un périlleux voyage qui l'amènera à questionner tout ce qu'il sait du passé et à faire des décisions qui définiront l'avenir des singes et des humains… Aux côtés de la caméra, on retrouve Owen Teague, Freya Allan, Kevin Durand, Peter Macon… et d’autres visages qui complètent un ensemble solide. Sans en dire plus sur ses retournements, « La Planète des singes : Le Nouveau Royaume » s’en tient à l’essentiel : un fil narratif qui avance et des personnages qui révèlent, chemin faisant, ce qui les anime.
Oui, on pense par moments à certains classiques — clin d’œil aux cinéphiles — mais le film trace sa propre voie. Le récit privilégie l’ellipse quand il le faut et s’autorise parfois des détours qui éclairent l’intime.
La mise en place reste lisible, les enjeux se déplient sans effets de manche, et la géographie émotionnelle des personnages se précise au fil des scènes. Rien ici ne cherche l’explication totale — l’histoire préfère avancer au rythme des révélations — et c’est aussi ce qui lui donne sa respiration.
Casting
- Réalisation : Wes Ball
- Avec : Owen Teague, Freya Allan, Kevin Durand, Peter Macon, William H. Macy, Eka Darville
Critique
On retrouve ici une mise en scène qui aime le présent des acteurs : plans suffisamment longs pour laisser vivre les regards, cadrages expressifs sans maniérisme, montage nerveux mais pas haché. La photographie reste lisible (adieu la bouillie grise), le design sonore respire, la musique soutient l’émotion sans la surligner. Kingdom of the Planet of the Apes — critique & analyse prend au sérieux l’idée de spectacle : non pas l’accumulation, mais la qualité de chaque morceau, la précision d’un geste.
L’écriture choisit la souplesse plutôt que l’argumentaire. Les personnages existent par détails — une attitude, une réplique, un silence — et c’est souvent là que le film touche. Quand il accélère, il le fait franchement ; quand il se pose, il ose la simplicité. On devine bien une mécanique de ‘setup/payoff’, mais elle sert l’élan au lieu de l’étouffer. Surtout, le film garde cette nuance rare : ne pas condamner ni absoudre trop vite.
Rien n’est parfait : un détour explicatif, un symbole un peu appuyé, un virage qu’on voit venir. Mais l’ensemble tient, parce que la mise en scène sait regarder ses personnages et que les comédiens trouvent un terrain de jeu exact. Kingdom of the Planet of the Apes — critique & analyse a ce supplément d’âme qui donne envie d’y retourner : on n’a pas vu ‘un contenu’, on a vu du cinéma.