En mai 2014, le réalisateur Bertrand Bonello montait les marches du Festival De Cannes pour sa version de Yves Saint-Laurent avec Gaspard Ulliel et Léa Seydoux. Quelques années plus tard,il décide de reformer ce duo à l'écran. Malheureusement la vie en décidera autrement et Gaspard Ulliel décédera dans un accident de ski en janvier 2022 à l'âge de 37 ans. C'est à George Mackay qui appartient la lourde tache de remplacer Ulliel dans ce film futuriste sur l’abolition des émotions.
Il faut avouer qu'au début, on ne sait pas trop où on va. Une avancée dans le futur ? Un retour dans le passé ? On reste un peu confus sur le début du film. Même le synopsis nous perd. Heureusement, les pièces du scénario se mettent en place petit à petit.
Le film se divise un peu en trois partie : le futur qui est notre trame principal, un passé de belle époque et le présent d'aujourd'hui pour les vies antérieurs.
Les trois parties sont très différentes. Si le futur reste notre axe principal où on découvre un univers froid, sans émotions et limite sordide, les vies antérieures qui nous sont proposées sont presque deux court métrage à l'intérieur du long. Et sur deux ambiances bien différentes. Celui dans le passé est assez romantique. On sent les pulsions et les tentations entre les deux personnage pour cet amour impossible. Le deuxième change totalement de fusil d'épaule, on est presque dans le thriller psychologique et la peur de la solitude.
Tout ce mélange de genres et d'ambiance peut parfois nous perdre, ou même nous déstabiliser. Mais grâce aux performances de Léa Seydoux et George Mackay, on se rattache vite au film. Jusqu'à une révélation final qui laissera pas indifférent.
Autant le dire tout de suite. Non. LA BÊTE n'ai pas un film de science-fiction pour tout le monde. Toute cette histoire peut laisser un peu de côté mais reste une belle proposition de cinéma remplie d'idées de scénario vraiment accrocheuses. Peut-être même un peu trop long pour le sujet,mais un une découverte très intéressante.